Contenus psychiques partie 2

LE MOI ET LE CYCLE DE LA VIE (suite)

                                         

Sciences humaines

Contenus psychiques partie 2 (suite de la 1ere partie)

 

                                                                                                             

 

 

Les difficultés infinies qui accompagnent cette émancipation se reflètent dans les mythes tel que celui de la chute originelle car l'acte de se séparer du paradis qui est sur le plan psychologique l'état qui précède le conscient différencié semble si audacieux qu'il est éprouvé comme un sacrilège et un pêché.

Ce n'est qu'à la puberté que s'effectue la rupture décisive avec le monde des contenus psychiques collectifs et rentrée dans le monde du Moi individuel.

L'agressivité et l'excès d'assurance de l'adolescence ne sont que les manifestions extérieures de ce conflit intérieur dont la force se mesure au degré qu'atteignent la révolte et l'agressivité.  Nous pouvons parfois être en présence d'une longue et douloureuse évolution de la puberté psychique au cours de laquelle la personnalité naissante fait éclater sa chrysalide antérieure.

Au fond la vie toute  entière est un long processus d'adaptation à certains faits. Nous naissons et nous nous  trouvons confrontés aux réalités du monde extérieur qui nous entoure. mais nous sommes aussi dépositaire de  la réalité de notre monde intérieur, le monde de l'inconscient collectif et des archétypes qui sont des données pré-existantes, toutes puissantes et éternellement présentes.

Et ou, sans ce "Moi" pour recréer les réalités intérieures et extérieures, l'univers entier serait psychologiquement inexistant. Arrêtons donc de nous en prendre à la présence du MOi sans lequel le chaos reignerait. Mais, effectivement il y a MOI et MOI ; il y a un MOI conditionné, un MOI peau ,un MOi psychique, un MOi qu'il faut libérer...etc.

La vie est en soi, c'est ce qu'il y de plus naturel  et la nature quant à elle n'a pas d'histoire consciente. C'est la conscience psychologique qui crée le temps et par là l'histoire. Si l'individu échoue dans son effort, sa vie aura passé comme une bulle s'élevant du marais originel et  s'ouvrira en éclatant dans le néant.

Il faut bien prendre en compte que sans la conscience psychologique, il n'y a pas de temps. Et c'est pourquoi les enfants comme les peuples primitifs n'ont qu'un faible sens de leur ordre chronologique. Seule la conscience personnifiée par le Moi  introduit un nouvel élément dans les processus de la nature.

Tout ceci évolue dans un cercle sans fin (ouroboros ou celui qui se mord la queue). Mais le Moi conscient nous permet de nous évader de ce cercle et en quelque sorte de le recréer, de le contempler de l'extérieur.

Imaginez le dessin d'un thème astral , c'est un cercle que vous contemplez de l'extérieur et pourtant ce graphique circulaire vient préciser le fonctionnement et l'organisation  de vos énergies inconscientes qui vont régir la vie de votre petit MOI par cycles.

Tel est le suprême triomphe de la conscience humaine, l'acte prodigieux par lequel l' homme se sépare du réseau des circonstances purement naturelles et s'érige epôle opposée à la nature brute. D'où l'affirmation qui consiste à dire que tout ceci n'est que stupidité et qu'il n'y a aucune influence de l'inconscient sur le moi et la vie qu'il développe, et surtout pas de la représentation d'un thème astral.

C'est bien ce qu'illustre parfaitement le combat Prométhéen. Qui ose s'en prendre à l'ordre naturel des choses attirera toujours la colère des Dieux ou des forces inconscientes.

Cette lutte éternelle est l'inévitable destin de l'homme puisque ce n'est que par la conscience qu'il atteindra sa pleine humanité. Sans elle, il ne peut que rester nature aveugle.

C'est le propre de l'homme de posséder dans sa structure psychologique une tendance à s'individualiser. Nous devons accepter cette caractéristique bien que nous ne puissions pas l'expliquer scientifiquement.

En langage psychologique, nous dirons que la conscience humaine recrée continuellement le monde. Mais réciproquement et simultanément, elle est elle-même modelée par les faits du monde dit réel (notre réalité vécue et perçue).

Le mythe prométéen

 Attaché au rocher par Héphaïstos (maitre du feu de la matière), Prométhée (maitre du feu du céleste) va subir, sur ordre de Zeus (son père), une punition : chaque jour un aigle viendra picorer une partie de son foie et chaque nuit, celle-ci repoussera. Ce supplice devait durer 30 ans ce qui correspond au cycle de Saturne (cronos , grand-père de Prométhée).

Ce rocher et  cet emprisonnement, sont un tremplin de rédemption pour Prométhée : "c’est en acceptant d’être emprisonné que le libérateur est libéré" en se résignant à l’immobilité et en cessant  de prévoir de manière continuelle. Il conviendra d' accepter la souffrance. Ayant recouvré sa dignité, il acquerra par Chiron le don d’immortalité et pourra retourner dans l’Olympe.

Cette notion d’immortalité et de purification intérieure (bile, urée) se retrouve dans bon nombre de religons et croyances mais elle vient surtout éclairer le processus, encore une fois, alchimique qui consiste à rétablir le lien entre le fixe et le volatile, la terre et le ciel interieur

La petite histoire ou le mythe:

Irrité par la rébellionde Prométhée, Zeus le fait enchaîner, nu, à un rocher dans le Caucase  et un aigle ou autre volatile vient  lui dévorer le foie toute la journée.

Cet animal faisait partie de la progéniture d'echidna et Typhon. Il n'y avait pas de fin à la souffrance, car toutes les nuits son foie se reconstituait. 

Malgré son supplice, Prométhée persista dans son attitude de révolte. Il ne cessait de défier le maître de l'Olympe et d'exhaler sa haine Ne détenait-il pas d'ailleurs un secret redoutable intéressant l'avenir même de Zeus ?

Enfin, après trente années de souffrances  (le cycle saturnien)il fut, avec la permission de Zeus, délivré par Héraclès, qui tua l'aigle d'une flèche en plein cœur et rompit les chaînes du prisonnier.

Zeus stipula que pour donner l'impression d'être toujours prisonnier, il devrait porter une bague faite du métal de ses chaînes et sertie d'une pierre du Caucase, et la légende dit que ce fut la première bague sertie d'une pierre.

Celui-ci révéla alors à Zeus son fameux secret et lui apprit que, s'il continuait à poursuivre de ses assiduités Thétis, la fille de Nérée, il risquait de voir naître un fils qui le détrônerait. Peu soucieux d'encourir la mésaventure de son père et de son aïeul, Zeus ne poussa pas plus avant son entreprise amoureuse et imposa à Thétis de s'unir avec un mortel, Pélée.

puis afin de remercier Héraclès, Prométhée mention,na  quelques informations sur la façon de trouver et de cueillir les pommes d'or du  jardin des HESPERIDES. 

Toutefois Prométhée ne pouvait acquérir l'immortalité que si un immortel consentait à échanger sa destinée contre la sienne.

Or le centaure Chiron, qui avait été touché par une flèche empoisonnée d'Héraclès, désespérant de voir guérir sa blessure, demanda, pour mettre fin à ses souffrances éternelle, de se séparer de son immortalité.

Zeus accepta et le fils de Japet prit dès lors définitivement place parmi les Immortels sur l'Olympe.

L'immortalité  accordée est curieuse car Prométhée etait normalement  immortel en tant que fils d'un Titan.

Peut-être que Zeus avait promis de délivrer Prométhée de son supplice à la condition qu'un immortel consente à "mourir" pour lui.

SUJET ET OBJET, INDIVIDUALISATION

La relation entre la nature et le Moi, entre l'inconscient collectif et la conscience individuelle est faite d'actions et de réactions.  Et c'est précisemment cette relation mutuelle qui constitue la réalité du monde humain.

Cette relation de l'homme et de la nature, du sujet et de l'objet, s'exprime parfaitement dans les mots de  : sujet et objet.

Objet veut dire littéralement ce qui est en face de vous, ou en opposition avec vous.

Sujet signifie ce qui est sous-jacent, subordonné, à la merci de l'objet. Mais l'objet ne peut arriver à la vie que par le sujet.

La tâche de la première moitié de la vie est de donner à ce sujet une telle stabilité, qu'il sera capable d'agir comme un pôle égal et opposé, comme un agent récepteur vis à vis de l'objet.

Mais c'est justement parce que l'objet dans cette relation est l'élément écrasant que cette tâche est si effroyablement difficile. 

L'objet est doué de toute la force de la nature et il ne nous est jamais permis d'oublier que du point de vue de la nature le fait de notre personnalité individuelle est une intrusion tout à fait superflue et même nuisible.

La nature semble n'avoir qu'un but, celui de se propager, expression biologique de l'instinct de conservation.

Sous cet angle, notre personnalité est un luxe entièrement inutile voire un véritable défi à ses buts purement biologiques. C'est pourquoi la nature aveugle semble toujours dédaigner et vouloir éteindre la pauvre petite lueur de notre individualité.

Cependant, malgré la disproportion qui existe entre ces adversaires, l'impulsion à s'individualiser maintient ses droits en face de son pôle opposé, à la nature brute.

Seul celui qui accepte la vie avec toutes ses complications et tous ses conflits arrivera à une pleine conscience ; la pleine conscience n'étant  pas une "affaire de méditation" comme des méditants voudraient nous le faire croire en employant des termes totalement inapropriés à leur pratique et à ce qu'il faut en attendre comme résultat.

C'est bien la pleine conscience qui  permettra de trouver un nouveau centre  de vie que les conflits de l'existence quotidienne ne pourront ébranler (penser à la TOUR frapper par l'éclair du tarot, carte n° 16, mais dans le sens divination, car c'est un éclair  ou une énergie qui frappe une des 2 colonnes opposées).

Nous ne savons pas comment et nous ne pouvons dire pourquoi, mais nous  gardons ces lois pour pouvoir vivre sans inquiétude et nous sommes si ignorants malgré tous nos chamanes en herbe, nos enseignants spirituels, nos méditants, tous nos scientifiques hautement évolués, que nous craignons tout ce qui ne nous est pas familer et hors d'une rationalité à toute épreuve....et pourtant ! 

C'est pourquoi nous maintenons nos coutumes, nos habitudes, nos certitudes afin de nous fermer et nous protéger de tout cela. 

L'arbre de vie ne cesse de croître inexorablement. La roue tourne et si nous restons stationnaires, elle écrase celui ou celle qui essaye d'échapper à la vie et sa transformation en se dérobant  au développement de sa propre individualité, c'est ainsi que nous devenons une victime de la vie. 

C'est personnes ce compte par miiliards. Inutile de s'accrocher à chaque seconde de notre vis car cela nous dote d'un illusoire sentiment de protection, ce qui créra de graves angoisses d'un tout autre genre.

En consultation astrologique/cosmo-psychologie, nous percevons très bien les personnes qui refont continuellement le même 1er tour au lieu de passer au tour suivant de leur zodiaque interne. Elles ont changé de décors, de relations, mais conservent les mêmes problématiques infantiles (réactions et maladies) de tour en tour. Puisque le signe du bélier et son recomencement ou sa renaissance reviens constamment avec le printemps. Le signe du poisson devant marquer une fin, une fin de période et non une dissolution de tout.

Toutes connaissances, toutes expériences requièrent une séparation du Moi avec ce qui a toujours été c'est à dire les images collectives, les archétypes. C'est celui qui refuse d'accomplir cette acte de séparation qui se rend impuissant à lutter contre les FORCES DITES OSBCURES d'un monde souterrain qu'il va désigner comme lieu de perdition rempli de "démons sataniques" qu'il faut brûler pour purifier on ne sait quoi.

C'est la pleine  et totale expérience de la vie que nous pouvons devenir conscient et un véritable SAGE car le tragique de l'histoire réside précisément dans le fait que nous ne devenons capables d'expérience qu'en nous séparant de la matrice collective, images collectives et archétypes.

Et surtout pas en fréquentant des groupements divers (philosophiques, politiques, sociétés secrètes ou économiques ou financières ) qui vont nous "protéger" de cette opération salvatrice comme un manteau protecteur.

Vous comprenez peut être que c'est celui qui refuse et craint de regarder ces forces des plus sombres en face qui va être attaqué par celles-ci au lieu de les intégrer ; en fait il va être submergé par elles. Son seul recours sera de faire appels au superstitions et actes magiques et chamaniques ou désenvoûtements de toute sorte et parfaitement illusoires.

Un moyen très rationnel de progresser dans cette direction est d'avancer en sortant de l'état d'identification propre à l'enfance (au lieu de vouloir retrouver l'enfant intérieur qui ne solutionnera rien), consiste tout simplement à accepter les RESPONSABILITES sociales de l'adulte en s'émancipant totalement et très nettement de son père et de sa mère mais aussi si possible des images parentales.

C'est ici qu'un thérapie  régressive (si possible en fonction de la struture du sujet) joue tout son rôle primordial. Cela signifie accepter sans aucun regret le monde tel qu'il est dans sa réalité extérieure même si cette réalité ne correspond pas avec notre intériorité et nos désirs (infantiles).

 

 

Arrêtons de nous "prendre la tête" c'est si simple, faut accepter le cours de la vie

La dernière période de la vie humaine comporte l'adaptation complète de l'homme à son rôle social en même temps que l'accomplissement de la tâche principale de la personnalité à savoir l'intégration de la conscience du Moi ; on peut ajouter pour les astrologues ou cosmo-psychologues par les 4 signes fixes qui sont le Taureau (milieu du printemps), le Lion (milieu de l'été), le Scorpion (milieu de l'automne), le Verseau (milieu de l'hiver, ce que représente la carte "LE MONDE n° 21 du TAROT).

C'est que nous pourrions appeler "apercevoir la naissance de son soleil", qui délivre de la dépendance ; nous pouvons aussi le dire autrement pour les personnes sensibles à la poésie:  "c'est dans les yeux de l'enfant que naît la lumière"... , toutes ces versions signifient la même chose.

Après s'être enivré de la vie, il convient de plonger dans le vase alchimique pour ressurgir de l'autre côté de la rive (l'autre côté de la rive étant la sortie de la chrysalide ou du tombeau pour d'autre, tombeau dans lequel nous nous sommes installé (résurrection ou le passage physique de la mort à la vie un peu comme le mythe de Jésus le bien nommé ou la lumière issue de la lumière, engendré et non créé). Rien de bien surnaturel en somme mais nous avons une tendance à vouloir croire au miracle, cela nous permet d'éviter tout effort psychologique et psychique.

N'oubliez surtout pas que si Secret il y a, il est toujours en face: dans l'Imatériel, le Métaphysique. Ne cherchez pas "l'Arche d 'Alliance" dans le matériel vous ne la trouverez jamais, c'est tout simplement l'alliance de deux forces impitoyables qui nous unissent au centre (dont la lune et le soleil en sont le contenu, reine et roi si vous préférez) et nous délivrent de la dualité sans fin (opération alchimique longue à résoudre et réaliser).

C'est un peu comme si nous disions que seul le bien devrait exister, toutefois le mal est le reflet déroutant du miroir et s'il existe c'est bien pour nous aider à y voir clair dans notre nature humaine et connaître la puissance de l'amour ou de la lumière au delà de la lumière.

Nous ne pourrons regarder le soleil en face uniquement lorsque l'amour (la lumière) sera rentré dans la maison (le Moi) et pour celà il frappera 3 fois à la porte comme pour dire "réveille toi", il est l'heure de ton destin d'Homme.

Oui, l'essentiel est de vivre à la fois dans le connu et dans l'inconnu, mélanger et préparer la recette en prenant ce qui paraît réel et ce qui paraît irréel pour faire jaillir la vérité sur soi. Sachant que ce que nous obtiendrons comme nouvelle nuance sera un résultat toujours plus "clair" que la nuance qui domine.

C'est un peu comme si nous étions à l'intérieur d'un bas et d'un haut ou d'un haut et d'un bas (l'oeuf). Quand nous naissons dans des conditions normales nous devons avoir la tête en bas et les pieds en haut pour faciliter le passage d'une vie à l'autre et surtout afin de sortir de cet intérieur...par la suite c'est pareil.

D'où venons nous, qui sommes nous, où allons nous, ces questions n'ont aucune raison d'être, puisque nous irons là d'où nous venons.

Cette période est celle où s'achève la conquête psychique du monde dans la mesure où l'individu se montre capable de répondre aux exigences légitimes de ce monde. Nous pouvons résumer en disant que la première moitié de la vie est surtout dominée par le travail d'adaptation au monde extérieur qui implique l'expansion et l'épanouissement.

Mieux on a réalisé cette première tâche, plus on est avancé dans la deuxième moitié de la vie et plus il devient nécessaire de d'adapter au monde intérieur, ce qui comporte un processus de retrait et de concentration ou dit autrement "il faut renverser le contenu".

Ce qu'indique la lame DU PENDU dans le TAROT N° 12  car l'initiation est un chemin qui se fait seul, très seul...., personne ne peut nous initier à notre propre contenu à part nous même, car nous devons vivre le silence de la parole pour que le verbe s'exprime (mercure en poisson).   

Dans la première moitié de l'existence, notre devoir est avant tout de vivre, non de réfléchir à la vie. Mais dans la deuxième, nous éprouvons le besoin de découvrir le sens de notre vie en particulier et de la vie en général.

La nécessité de réduire consciemment les activités extérieures de la vie en faveur d'une activité intérieure est un des problèmes les plus épineux du monde occidental. C'est cela réussir sa vie et non s'enrichir au dépend d'autrui (commercialement ou par toute autre approche).

La deuxième moitié de l'existence nous réserve une tâche très absorbante qui engage la personnalité entière et dont les exigences sont pour le moins aussi grandes que celle de la première. Il faut repérer les signes ou panneaux indicateurs et emprunter le chemin étroit, très étroit (beaucoup d'appelés mais peu d'élus).

Trop de personnes commettent l'erreur de considérer cette période comme vouée à une résignation sénile et cherche à se donner le change en extériorisant leurs occupations. Elles n'ont absolument rien compris. L'engagement économico-social ou politique n'induira rien sans l'intégration parfaite de la conscience du MOI (qu'il ne faut surtout pas détruire comme le prétendent quelques illuminés qui en fait ne rêvent, sans s'en rendre compte, que d'un retour au sein maternel ou à la nuit originelle).

La culture orientale nous a bien dépassée dans la compréhension des différences qui distinguent l'une de l'autre les deux faces de la vie.

Tarot le pendu

Celui qui refuse d'accomplir l'acte de séparation se rend totalement impuissant à lutter contre les forces dites sombres du monde souterrain, des ténèbres ou de l'ombre.

Le prix de ce refus sera l'enlisement . A proprement parler il conviendrait de comprendre que l'enfant vient au monde dépourvu de MOI.

C'est la première décade de la vie qui va pourvoir au lent déploiement des forces latentes du MOI. La deuxième décade comporte une rupture du cordon ombilical qui relie la personnalité grandissante à la matrice psychique de la famille. Effectivement le minuscule germe de la personnalité sort graduellement de l'enveloppe constituée par les diverses couches d'identification et participation magique...sacrée famille !

Lors de la troisième décade, celle du jeune homme ou jeune femme, le MOI devient beaucoup plus cohérent et indépendant. Le jeune homme ou la jeune femme atteind sa pleine individualité en venant aux prises avec les réalités de la vie.

La quatrième décade est celle où devrait s'achever la conquête psychique du monde dans la mesure où l'individu se montre capable de répondre aux exigences légitimes de ce monde. Ce n'est pas gagner  d'avance pour tous, car cette dernière phase comporte l'adaptation  complète à son rôle social en même temps que l'accomplissement de la tâche principale de la personnalité à savoir l'intégration de la conscience du MOI.

De ce fait  au mieux on a réalisé la première tâche ou mission, au plus on sera avancé dans la deuxième moitié de la vie. Mais au plus il convient aussi d'adapter cette réalité au monde dit intérieur, ce qui comporte un processus de retrait et de concentration dont beaucoup sont incapables, l'extérieur jouant trop de la séduction et l'intériorité leur paraissant effrayante voire peuplée de monstres.

A partir de ce constat nous comprenons mieux que la première moitié de la vie est dominée par le travail d'adaptation au monde extérieur ce qui implique expansion et épanouissement. Mais quand on a connu l'expansion il est difficle de ne plus la ressentir donc nous cherchons toujours à éprouver les mêmes impressions, ce qui est la plus grave erreur. Dans cette première moitié de l'existence  force nous est faîte de vivre et non de trop réfléchir à la vie.

C'est dans la deuxième moitié que nous éprouvons le besoin de découvrir le sens de notre vie et de la vie en général. Il y a donc une nécéssité de réduire très consciemment les activités extérieures mais certains en sont incapables.

Cette réduction se fait en faveur de l'activité intérieure ou psychique. C'est bien cette réduction qui est un problème épineux dans notre société où personne ne veut plus prendre la retraite (ou cesser les activités débordantes) de peur d'être déconnecté d'avec l'extérieur si envahissant.

La deuxième moitié de la vie nous réserve une tâche hyper absorbante qui engage la personnalité toute entière et dont les exigences sont pour le moins aussi importantes que celle de la première...alors il convient sans doute de se réveiller puisque l'heure sonne. 

Notre attitude sera bien sûr plus introvertie si on la compare aux points de vue de notre éducation dans laquelle l'extraversion joue un rôle principal.

Ce phénomène explique aussi en grande partie le déclenchement de certaines maladies (même grave) ou d'accidents significatifs ( qui touchent au corporel).

 

                                                                                                                      Fin de la deuxième partie (...à suivre)