VOUS AVEZ DIT INITIATION ?

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INITIATION :

Arrivé sur cette terre sans l'avoir (peut-être) demandé, l'être humain est engagé, avec ou sans consentement, dans la marche de ce monde qui évolue sans cesse depuis l'âge des cavernes jusqu'à l'époque actuelle des nouvelles découvertes dans le monde énergétique.

Dès que les modes de vie changent, apparaissent des moments d'interrogation, d'inquiétude, de doute, de morosité...

Aujourd'hui, comme dans le passé, avec inquiétude, espoir ou sérénité, l'homme s'interroge sur sa DESTINÉE:

La vie est-elle absurde ? Suis-je le jouet d'un SORT aveugle et implacable menant à la mort ? Y a-t-il une idée directrice dans la marche du monde ou des mondes visibles ou invisibles, audibles ou non, sensibles ou suprasensibles... ?

.. Pour donner réponse à ses sentiments, ses ressentis, ses interrogations d'insécurité ou de révolte, l'homme peut se tourner vers un Maître Terrestre qui s'investit ou est investi d'un pouvoir de Maître ou Transmetteur de Connaissance, ou vers un groupe dans lequel sont dispensés des enseignements, appelés philosophies...

Certains groupes proposent depuis des lustres, des enseignements et des démarches «initiatiques»...

Notre Société d'aujourd'hui présente des groupes plus ou moins fermés, plus ou moins «sectaires» (en ce sens, le mot «secte» devient le symbole d'une séparation avec l'ensemble du groupe et des valeurs habituellement enseignées et pratiquées). 

Comment choisir tel ou tel groupe, tel ou tel enseignement sans être «embrigadé» dans des sectes qui non seul@ment «marginalisent» l'individu, mais qui peuvent influencer ou manipuler la personne en la rendant dépendante, non libre et soumise au système dans lequel elle se croyait autonome ?

 Nous allons donc évoquer les conceptions de la VIE et de d'INITIATION à partir de certains enseignements initiatiques 

 

                                                 Comment définir l'initiation

Voici un mot «désacralisé», voire galvaudé.  Le latin IN-IRE nous précise que aller dans, entrer est le sens premier.  Commencer quoi ? 

Les traditions nous parlent d'enseigner les mystères.  Un initiateur du latin initiator, est celui qui enseigne les Mystères donc qui transmet la connaissance, celle qui a rapport avec le fonctionnement du Monde qui nous entourent et de l'être vivant dans ses relations avec ce monde.

L'observation des cycles lunaires et solaires, la perception (consciente) des nuits et des jours et l'acceptation de la disparition du souffle de «vie» lors de la mort, ont amené les hommes à rechercher un sens aux mondes de ténèbres et de lumière.

Les ténèbres devinrent mondes des illusions pour certains, pour d'autres ce furent des symboles de Lumières non perceptibles. Illusions associées à ignorances. Lumière  fut assoiée à Connaissance et Sagesse.

Dans le passé, deux éléments sont souvent opposés ou complémentaires : nuit-jour ; soleil-lune ; père-mère ; bien-mal... Surtout dans notre pensée occidentale.

Dans une autre conception, nous apprenons que tout n'est pas «noir-noir» ou «blanc-blanc» ; il y a toujours un point noir dans une surface blanche; un point blanc dans une surface noire... Le ng-Yang...

De nombreuses Traditions se rejoignent dans une conception trilogique, tri-unique, avec une déduction que vous pouvez tirer du chiffre UN. Duquel découlent deux et trois. Puis 5 et 7...

 

Les initiateurs

 Certains êtres, depuis les temps anciens, se sont sentis «inspirés» ou "illuminés", c'est-à-dire emplis de lumière ou de connaissance pour tirer des enseignements des observations de l'Univers, ce qui les amena aux chiffres, aux lettres et à l'écriture.

Pour arriver à l'écrit, ils ont dû passer par le «verbe», «la parole», les «vibrations» sonores, lumineuses, en un mot ou une expression : système de relations avec eux-mêmes et avec les autres.

Cette création de cette forme de RELATION est en fait une CONNAISSANCE.

Pour «faire», pour «naître», il fallait un accoucheur, un initiateur apte à transmettre les gestes, les paroles et les symboles.

L'INITIATEUR etait investi par d'autres, dans un groupe, d'un don et d'un rayonnement de leader-conducteur d'hommes ou s'investit à l'aide ou sans l'aide d'un GUIDE  dit invisible, d'une mission d'éclairement ou d'initiation auprès des autres hommes. Phare dans la nuit (des illusions) ou Éveilleur d'âmes (d'énergies) ou Veilleur attendant l'aurore... Tout un programme!

Le candidat à l'initiation se sent quant à lui appelé et sa «vocation» lui donne la possibilité de rechercher un sens, une signification à ses épreuves physiques ou morales, à ses chemins, à ses égarements, à ses dépassements de lui-même.

Avant d'être ÉTOILE DANS LA NUIT, il lui fallait et il lui faut encore de nos jours, en cette fin du XXI ème siècle (re)chercher la LUMIÈRE.  Celle qui, peut-être finalement «brille au fond de tout homme»; mais si cette «Lumière» ou cette «connaissance» sont au fond de tout homme, pour y parvenir, il est probablement nécessaire d'utiliser des moyens ou supports appelés rites ou rituels à la portée de nos sens.

Le sanscrit «riti» a donné «usage». Le rituel recueille des usages ou rites. La religion - du latin religare = relier - ou relegere - recueillir rassemble les rituels pour les relier (et relier l'homme au sacré).Le yoga a pour racine yug = relier..

Les religions d'aujourd'hui se sont élaborées progressivement à partir de l'observation des univers, des sens qui ont été donnés aux phénomènes observés, écoutés ou perçus et influencés par les jugements des hommes par leurs idées sociales, humanitaires ou politiques.

Lorsque des hommes recherchent des pouvoirs sur autrui, les religions qui découlent de leurs conceptions seront empreintes de culpabilisation ou de dévalorisation.

Les cultes (ou cérémonies ayant pour objet de rendre honneur aux Éléments inconnus (ou divinités) peuvent être l'occasion de manipulation des consciences pour une plus grande dépendance.

Toutefois, si vous étudiez l'origine des religions, notamment dans le système solaire dont nous dépendons, les cultes à l'extérieur, même s'ils se déroulent dans une grotte, une caverne, une forêt sur le sommet d'une colline, nécessitent une préparation «d'intérieur», cachée au regard des profanes (ceux qui sont devant le temple : profanum, en latin) réalisée chez les INITIÉS AUX NUSTÈRES, par des INITIATEURS. Les ancêtres des prêtres d'aujourd'hui.

 

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           COMMENT SE DEROULAIENT LES MYSTÈRES INITIATIQUES DANS LE PASSE

 

Dans les Mystères de là CRÈTE,  il y avait le culte du dieu solaire APOLLON et le culte de Zeus, caché, lorsqu'il était enfant par sa mère REA pour fuir la voracité de son père SATURNE; élevé au lait de chèvre, etc...

ZEUS était représenté sans oreille, pour exprimer son impartialité; parfois un sceptre à la main terminé par un aigle.

En ce temps-là, la conception était que l'âme immortelle était dans une prison de chair et qu'elle aspirait à réintégrer sa patrie perdue. Les choses n'ont pas beucoup changées pour certains d'entre-nous...quelle évolution en + de 2000 ans !

Pour s'élever de la matière (eau, terre, air et feu) il était nécessaire de connaître deux purifications:

- les lustrations et les rites pour le corps;

- les prières et les liturgies pour Pâme.

Une lustration (du latin : lustratio), est une purification rituelle souvent accomplie par aspersion.

 Les rites crétois étaient organisés par les Dactyles du Mont Ida; en voici l'essentiel:

le candidat à l'initiation était purifié par Peau de mer et par la pierre de foudre ; puis par le feu du ciel (= le soleil) ; il devait ensuite méditer et prier.

Enveloppé dans une peau d'agneau noir, il dormait la nuit au bord d'un fleuve.

Lorsque l'aube se levait, il entrait dans l'antre de ZEUS pour trois périodes de 9 jours.

Il portait un bandeau sur les yeux et subissait des interrogatoires, puis pratiquait des rites purificatoires par des périodes de jeûnes et par des prières.

On lui retirait son bandeau puis il se trouvait seul dans les ténèbres d'une caverne, où il pouvait vivre ses peurs.

Enfin, dépouillé de sa peau d'agneau, il était INITIÉ et pouvait alors contempler le trône de ZEUS.

Il pouvait «savoir»... connaître la divination en observant le vol des oiseaux et la fumée de Fencens.

Il développait ses sens et ses perceptions extra-sensorielles, pratiquait la voyance, rencontrait les divinités en songe, par des voyages  en «astral».

Par la suppression du bandeau, il supprimait son aveuglement...

En étant dévêtu de sa peau d'agneau noir, il se dépouillait de sa nature animale, de ses désirs et de ses passions.

Il était initié aux mystères, parce qu'il en était digne.

 

                                                               

                                                           Les mystères  égyptiens

 En Égypte, il y avait deux formes de révélation:

 - la révélation «exotérique» ouverte à tous.  Le peuple pouvait fréquenter les sanctuaires, participer aux fêtes, aux processions et développer un esprit de dévotion à partir de ces pratiques.

- La révélation «ésotérique» ou secrète, réservée aux membres de la caste sacerdotale.

 

Rappelons les «MYSTÈRES D'OSIRIS»:

Plutarque nous a raconté le mythe de ce dieu OSIRIS, sa mort et sa résurrection: le cruel TYPHON l'assassine, place son cadavre dans un coffre et le jette dans le Nil.

Le coffre est emporté par les flots à Byblos et un cèdre se développe autour.

La déesse Isis retrouve Osiris, mais Typhon déchire le corps d'Osiris en quatorze morceaux.  Isis en retrouvera 13, sauf le sexe.

Le dieu Ré envoie Anubis pour rassembler les morceaux et le souffle d'Isis redonne la vie à Osiris, qui devient roi de l'empire des morts.

Cette légende de culte solaire aura des prolongements lors des fêtes de Pâques chrétienne et dans la formulation ô combien symbolique (chargée de sens)!

«Que tous soient Un.......... »

Le candidat aux Mystères d'Isis avait une lampe à la main et devait voyager sous des voûtes basses eteténébreuses, arriver au bord d'un précipice, le descendre, et, au dernier échelon, c'était 1"abîme.

Une petite ouverture l'entraînait dans une voie «en spirale» lui permettant de descendre au fond du précipice.

Il trouvait au nord une grille d'airain; au midi ou au sud une grille de fer.  Derrière cette grille, les initiés chantaient.

L'initié-expert ouvrait la porte et autorisait le candidat à poursuivre sa route.

La porte se refermait avec fracas et l'initié lisait les phrases suivantes :

«Quiconque parcourra seul sous cette voûte, sans regarder en arrière, sera purifié par l'eau, l'air et le feu ; et il peut vaincre sa frayeur de la mort, il sortira du sein de la terre, reverra la lumière et sera apte à recevoir la révélation des mystères de la grande déesse Isis.»

Le candidat est appelé à errer longtemps dans l'obscurité du temps de Memphis avant de trouver la porte de fer. Trois hommes coiffés d'un casque à tête de chien, symbole d'Anubis, de la force et de la vigilance, l'arrêtent par ces mots :

«Continuez le voyage, si les dieux vous en donnent la force; mais si vous retournez sur vos pas, nous nous saisirons de vous ; tremblez i Vous êtes encore libre de vous en retourner ; mais réfléchissez bien qu'après un pas fait en avant, si promptement vous n'arrivez pas jusqu'au bout, vous ne verrez pas la lumière.  Songez que vous n'y parviendrez qu'en vous frayant un passage en avant, sans tourner la tête.»

Cinquante pas de plus, et c"est la lumière... mais il faut franchir une grille de fer enflammée puis un torrent, se suspendre à un pont-levis, être soumis à un vent terrible qui éteint la lampe.

Enfin, le candidat redescend devant une porte d'ivoire : c'est la porte d'Orient ou de l'Est.  Elle laisse le passage à l'initié qui doit ensuite passer entre deux rangs de prêtres.

Le hiérophante, sur son trône, lui offre une coupe pleine d'eau du Nil en déclarant:

«Que cette eau soit un breuvage d'oubli des maximes profanes.N'allez point révéler les rituels que vous voyez en tout mystère dans lestemples !»

En ce temps-là, le fait de posséder la connaissance des mystères et du divin c'est devenir un Maître, un dieu sur terre.  Aussi l'acquisition du savoir et l'approche des mystères nécessitent des modifications secrètes et spécifiques de la conscience personnelle, par la cérémonie de l'initiation.

Les critères d'admission étaient sévères: il fallait pratiquer un métier manuel, vivre une  rectitude de moeurs, développer l'aptitude à comprendre le sens caché des symboles et des écritures.

Après avoir franchi les premiers obstacles, le candidat apprenait les règles de l'art; puis, après 7 années de travail et de méditation, il voyait s'ouvrir les portes des «maisons de vie» et devenait Maître.

7 est un chiffre ou un nombre qui exercera une grande influence sur la tradition judéo-chrétienne.

Revenons à notre Initié : Après avoir reçu l'esprit d'Isis en étant prosterné aux pieds du héros hiérophante (comme cela se fera, plus tard pour les futurs prêtres devant l'évêque), le récipeindaire boit une liqueur de réconfort et écoute les mots suivants :

«Que ceci soit un breuvage de mémoire pour les leçons que vous recevrez de la Sagesse 1»

Revêtu de l'étole olympique (aube de lin rayé), d'une couronne de palme en forme de rayons solaires,, l'initié est enfin présenté au peuple.

Le papyrus T 32 de Leiden, découvert au début du XIXème siècle dans une tombe inconnue d'Égypte donne des précisions sur la cérémonie d'initiation d'Horsiesis, né en l'an 10 du règne d'Auguste, mort à 83 ans et 4 mois, en 64 de notre ère.

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En recevant la couronne de fleurs dite de «justification du Meltre clé l'occident» (c'est-à-dire d'Osiris) le futur initié se trouve dans un état de mort rituelle, et promis à une vie éternelle.

Puis il est introduit par un grand portail par un officiant porteur d'un masque de chacal, chargé d'introduire les défunts  dans l'au-delà.  Il déambule dans une zone interdite aux profanes ceux qui restent devant la porte du lieu sacré, le temple-parrni les tombes et les sanctuaires. À l'entrée du temple d'Osiris, il effectue une longue marche souterraine selon un itinéraire difficile, qui comporte des obstacles.

Divers officiants se joindront au néophyte pour le soumettre à Y épreuve du jugement d'Osiris (la balance) et il obtient alors le titre de «Justifié» (Maakheron).  Un bain rituélique le purifie de ses dernières imperfections et lui assure une vie nouvelle.  Couvert d'un vêtement de lin, il s'avance vers la tombe du dieu, en paix et devient ainsi l'égal d'un dieu :  «Pour toi s'ouvrent les portes d'un autre monde» 

La collectivité égyptienne est divisée, à cette époque en loges ou huttes ; des ateliers où sont réparties les tâches. Faut-il rappeler que les premières loges maçonniques allemandes s'appelaient «huttes» ?

Dans les rites égyptiens, il y avait trois degrés:

-Apprenti (qui écoute le Maître), ou qui vient de (re)nîcitre.

-Compagnon

-Maître.

Les initiés vêtus d'un tablier rituélique suivaient des offices religieux et vénéraient la déesse du silence, le dieu des bâtisseurs et la personne symbolique de leur roi, Grand MêCitre de la loge.

Au point de notre exposé, il est difficile de ne pas faire un parallèle entre ces formes d'initiation et celles que nous révèlent de nos jours, en cette fin du XXème siècle, les traditions dites initiatiques.                                

En se purifiant par des jeûnes et des périodes de méditation, en apprenant à vivre seul pour vaincre ses frayeurs, en acceptant de supporter avec patience les épreuves rituelles et symboliques, le candidat à l'initiation préparait un  soit-disant chemin de lumière dans l'au-delà. 

Il donnait un sens aux expériences, aux épreuves terrestres et, en cultivant un esprit dit positif, l'initié aux mystères connaissait la voie qui le devait le mèneer à la GUÉRISON de son âme.

 

Les candidats à l'initiation et de cette fin du XXI ème siècle 'interrogent sur le sens de leur vie.. La naissance terrestre est le commencement d'un séjour qui aura une fin ; avec la mort se termine notre expérience.  Qu'y-a-t-il  avant et après la vie ? Au cours des dernières années du XIXème siècle, face à la montée d'une industrialisation à outrance, d'un rationalisme médical et scientifique, des groupes spirites, psychologiques et théosophiques ont tenté d'apporter des réponses sur les destinées de l'homme. 

Depuis les années 1950, les crises économiques et morales mondiales ont fait naître le mouvement du «Nouvel Âge» en réaction contre les systèmes religieux, politiques, dogmatiques.

Parmi les réponses qui sont offertes, onrencontre les arts divinatoires, les écoles de psychologie humaniste, les sectes et les écoles initiatiques ou de mystères.

 

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                                                    Les cycles de la destinée universelle

 Dans la notion de temps cyclique, le présent est plus important que l'avenir.  Les anciens appelèrent zodiaque le cercle où évoluaient les planètes ainsi que leurs influences sur le monde des êtres vivants. 

L'homme s'orientait dans l'espace par rapport à ce cercle zodiacal et il définissait le temps et l'espace en fonction de ses expériences personnelles et surtout collectives.  L'homme des temps anciens a créé une symbolique par rapport à lui-même considérant qu'il était le centre d'un microcosme à l'image du macrocosme soumis comme l'univers à des lois cosmiques.

Dans les périodes de doute, de désespoir ou d'adversité, il interrogeait le ciel nocturne pour chercher à lire son destin (début de l'astrologie) et se souvenant de son bonheur passé dans un monde paradisiaque perdu, il espérait trouver des réponses célestes et divines (arts divinatoires).

Remerciant le ciel qui le gratifiait chaque jour d'un soleil lumineux et chaleureux, l'homme s'ouvrait à une sagesse qui lui dévoilait les rythmes de l'univers, les âges de la vie et le temps pour chaque chose.   

Au Vème siècle de notre ère, s'ébauche une rationalisation qui incite nos ancêtres à prendre du recul face à leurs expériences quotidiennes : c'est le début d'une approche réflexive, rationalisée et philosophique.  Pythagore enseignait une gnose (connaissance) où le salut de l'âme était lié à l'acquisition d"une connaissance de plus en plus parfaite. 

Le Maître de Samos cherchait à découvrir le rapport de toutes choses avec la Monade originaire par la rationalisation mathématique ou mathématisation.  Les nombres permettaient une meilleure prise sur le réel et le cosmos était mathématisé.   Hipprocrate, le médecin grec fondateur d'une école qui porte son nom, enseignait une médecine cosmologique, sorte de science sacrée, basée sur les correspondances avec le macrocosme à partir de l'astronomie.

Les connaissances avaient un caractère sacré et ne pouvaient être transmises qu'à des disciples choisis, formés, et respectant un serment. C'est peut-être à Hippocrate que l'on doit cette phrase: «Le nombre 7, par ses vertus cachées, maintient dans l'être toutes choses; il dispense vie et mouvement; il influence jusqu'aux êtres célestes.» Ce nombre 7 a fait couler beaucoup d'encre car il semble s"enraciner dans des systèmes philosophiques et religieux très anciens.

Les traditions enseignent que toute manifestation est de nature septénaire et la lumière centrale nommée Dieu se manifeste d'abord comme Trinité puis comme Septénaire.  La manifestation divine comporterait 7 plans et le soleil est entouré de sept planètes sacrées.  l'hindouisme enseigne aussi que le soleil a sept rayons.

La tradition juive précise que Dieu a créé le monde en 6 jours et s'est reposé le 7ème et que le temple de Salomon a été construit en 7 ans.  Vous connaissez le chandelier à 7 branches ; les ordres angéliques n'habitaient-ils pas dans les 7 cieux ? 

Les Anciens appelaient Septentrio les 7 étoiles de la Petite Ourse, observaient les 7 couleurs de l'arc-en-ciel, les 7 notes de musique, les 7 pétales de rose, les 7 centres subtils dans la constitution de l'homme (chakras).  L'évangéliste Saint jean nous parle des 7 semaines et des 7 miracles du Christ (qui déclare 7 fois «Je suis»). L'apocalyspe du même auteur évoque les 7 églises, les 7 étoiles, les 7 esprits de Dieu, les trompettes, les tonnerres et bien d'autres éléments ont le même nombre.

 Le cycle de la vie humaine

 Chaque homme aurait un cycle d'existence divisé en périodes de 7 années identiques pour tous.  Ce cycle commence au premier souffle de la vie.

Les périodes de la vie:

1 - De 0 à 7 ans : la tendre enfance où sont enseignés des principes éducatifs et culturels.  Temps de l'apprentissage, de la connaissance de soi et d'adaptation au monde extérieur.

L'enfant de 7 ans n'atteint-il pas l'âge de raison  avec  la "formation" finale du cerveau (taille normale aproximative de 1300 cm3)?

2 - De 7 à 14 ans : l'enfant éprouve des changements physiologiques importants.  Sa logique se développe. Moins de dépendance du groupe familial.  Période de contre-dépendance ou opposition, une des formes d'affirmation de soi.

3 - De 14 à 21 ans : les changements physiques et mentaux passent au 2ème plan pour faciliter l'éveil du sens de la responsabilité : c'est l'âge de la légalité, ou majorité légale.

4 - De 21 à 28 ans : évolution de l'émotionnel, avec acquisition de la stabilité, de l'intuition, un adoucissement du caractère, un sens élargi des responsabilités.

5- De 28 à 35 ans : évolution créatrice de l'esprit.  Développement d'aptitudes pour imaginer, visualiser et innover. Temps des réussites matérielles et des illuminations intérieures.  Après la période d'indépendance naîtra celle d'interdépendance avec le monde matériel et humain environnant.

6 - De 36 à 42 ans : désir d'expliquer les mystères de la vie, de partager avec d'autres les réflexions et les connaissances.  Période de rétribution et d'extraversion.

7 - De 42 à 49 ans: temps de repos, philosophie, méditation, activités humanitaires.

8 - De 49 à 56 ans : tendance plus marqué à la recherche spirituelle avec modifications de la vitalité physique ainsi que des rythmes physiologiques.

9 - De 56 à 63 ans : plus grande importance accordée au développement de l'être psychique et spirituel.

Les autres périodes de 7 années, jusque 144 ans voient l'affaiblissement progressif des énergies physiques et le développement spirituel.

La chronobiologie moderne met à jour  l'existence d'horloges biologiques .  Certaines heures seraient propices au déclenchement de crises (asthme par exemple) ou d'éclosion de maladie.

 

                                             Le Cycle religieux ou «chrono-religion»

 

Dans le cadre d'un renouveau liturgique sur le sens des fêtes et la célébration des moments sacrés de l'année, des prises de conscience ont lieu par des autorités religieuses : «Équinoxes et solstices inaugurent alternativement les 4 saisons, ils jalonnent notre existence dans la lente et irréversible évolution dans le cosmos que nous habitons. 

Le mystère chrétien sera célébré au rythme que le soleil impose à la création.» (Almanach 91 des publications franciscaines de l'Église Catholique Romaine).

 

                                                               La notion de  Karma

Ce mot sanscrit signifie «action» et sa doctrine précise que nos actes déterminent des conséquences.Comme elles ne sont pas toujours épuisées dans une vie, elles peuvent, selon cette doctrine se reporter dans des réincarnations ultérieures soit pour la rétribution d'un mérite, soit pour le règlement d'une dette. 

Le karma apparaît comme une loi universelle (action - conséquence) mais des doctrines religieuses ont récupéré le principe:

- l'Hindouisme, environ 2 000 ans avant le Christ, enseigne l'idée principale du dharma.  Le dharma est un terme sanscrit qui désigne à la fois l'ordre du monde, l'ordre social et l'ensemble des obligations que chaque individu doit accomplir pour tenir sa place dans cette harmonie.  Le monde étant soumis à des cycles, quatre âges se succèdent et recommencent. 

Entre chaque cycle, il y a des cataclysmes et des bouleversements sociaux.  Les hommes naissent dans une des quatre castes ou classes en fonction de leur karma : c'est l'effet des actes réalisés dans des vies antérieures.  Chaque action a des conséquences pour la vie présente ou pour une des vies futures. 

La doctrine précise qu'on ne meurt que pour renaître, dans un mouvement permanent d"existence.  Au cours de leur vie, certains membres «deux fois nés» recevant une initiation comme une deuxième naissance sont appelés au quatrième stade de leur vie à un nouveau but : le renoncement aux biens terrestres, et aux rites, la délivrance pour une libération suprême.  Ils s'imposent une ascèse de solitaire afin de se libérer de la chaîne des renaissances.

- Le Bouddhisme dont l'origine remonte au Vème siècle avant le Christ, présente également la délivrance ou chemin de libération comme doctrine fondamentale.  Le thème de la souffrance est présent: l'homme prisonnier du monde 'ici-bas par rattachement aux désirs souffre dans ses vies douloureuses successives. 

Toute action volontaire accompagnée du désir constitue le karma, une force telle quelle provoque au-delà de la mort une renaissance. Par son karma, l'homme est enchaîné à la transmigration (Atman) dans les vies successives.  Dans cette approche la souffrance cesse quand le désir est supprimé, ce qui libère du karma, donc de la transmigration.

«La connaissance profonde s'éleva en moi; inébranlable est la libération de mon esprit.  Ceci est ma n'dernière naissance et maintenant il y aura plus d'existence.» disait Bouddha. Cela semble signifier que la mort est vaincue, et que l'être humain libéré de l'existence conditionnée atteint le "nirvana" ou état de "nonsouffrance". 

Cependant pour atteindre cet état le speudo "souffrant" doit cheminer à travers de nombreuses vies successives tant qu'il est prisonnier de ce qu'il désire.

- Le Christianisme : Dans cette doctrine la faute des premiers parents a blessé la nature humaine et c'est à cause de ce pêché originel que l'homme a dû quitter le "paradis".  Comme dans un karma.
Par sa venue, sa mort et sa résurrection, le Christ (fils de DIE U) aurait libéré les hommes du pêché.  Le Baptême, premier sacrement de l'initiation chrétienne fait renaître l'homme sur le plan spirituel.

À partir de ce moment, toute la vie chrétienne doit être menée sous le signe de l'Évangile avec notamment l'éducation des trois vertus théologales : la Foi, l'Espérance, la Charité.La doctrine chrétienne précisait au temps de Saint Augustin que Dieu par une décision éternelle de sa volonté prédestinait certains hommes au bonheur éternel. Ce qui faisait dire que Dieu décidait selon son bon plaisir, sans tenir compte des mérites personnels. 

La doctrine chrétienne a fait l'objet de remaniements permanents dûs aux crises politiques, économiques et sociales :

-Moyen Âge (culpabilisation, asservissement et dévalorisation de la nature humaine);

-XVIIIème siècle ou siècle des Lumières (avec l'éveil de la responsabilité personnelle) ;

-XXème siècle (avec les fluctuations des théologies libérales ou intégristes, le dépouillement liturgique, les prises de position contre les philosophies du Nouvel Âge, avec rejet d'une Religion Universelle, tout en prônant l'oecuménisme).

-XXIème ....?

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