Alchimie ou cultes religieux

Donc, dans la terre se trouverait un corps métallique qui est le seul à échapper à toute destruction et corruption, soit l'or. Si nous n'oublions pas que les planètes en astrologie correspondent chacune à un métal: le plomb correspond par exemple à Saturne, l'étain à Jupiter, le cuivre à Vénus, le fer à Mars, l'Argent à la Lune ,l'or au soleil..etc, nous comprendrons peut être aussi que nul, à l'origine, n'a jamais cherché à fabriquer de l'or mais simplement à le régénérer en l'Homme. 

C'est ainsi que l'on dit que l’alchimie expose l’opération du Soleil (astre parmi les astres) qui va des principes de l’Oeuvre au Résumé de tout L’OEUVRE, en passant par l’opération essentielle qu’est la conjonction ou union de l’homme et de la femme pour l'obtentionn de la Pierre Philosoiphale.  Le déroulement de cette "l’année hermétique" aboutit à la perfection, qu’elle met en place dans les corps malades et méteaux   - ce qui est justement la guérison -, car elle est Médecine Universelle élixir de vie et fontaine de jouvence. Elle est le Messie cosmique, l’Eternel pénétrant le temporel pour le sauver, l’illuminer, le réjouir.

les pensées et des pratiques de type alchimique ont existé en Chine dès le ive siècle av. J.-C. et en Inde dès le vie siècle. L'alchimie occidentale, quant à elle, commence dans l'Égypte gréco-romaine au début de notre ère, puis dans le monde arabo-musulman, d'où elle se transmet au Moyen Âge à l'Occident latin, où elle se développe à la Renaissance et jusqu'au début de l'époque moderne

 

L'Étoile, c'est un signe, évidemment. Tout comme le souligne la légende des rois-mages en route pour Bethléem, il y a lieu de se fier à l'Étoile pour trouver leur chemin vers le Divin. Le pèlerin vers Compostelle ou l'artisan alchimiste fait bien d'imiter cette démarche. L'Étoile est l'indication sans conteste de la réussite du Grand'Œuvre. Lorsque le pèlerin l'aperçoit, après avoir pérégriné de façade en façade autour le la Grand'Place, il sait qu'il arrive au terme de son périple. L'Étoile symbolise la "Fixation", le point final, en quelque sorte. Selon Pernety, cet astre indique également le principe de la Multiplication qui s'ensuit, et figure aussi la Pierre au rouge, l'Or enfin obtenu.

Cette modification n'est pas sans signification ésotérique, puisque "Le Cygne", représenté comme un "blanc volatile s'extrayant hors de vase", et qui, en effet, bat des ailes pour s'échapper d'un marais vaseux verdâtre, est désormais le passage obligé pour accéder à "L'Étoile". Symboliquement, fixer ce cygne blanc volatile est devenu l'étape indispensable pour parvenir à l'étape supérieure, l'Étoile, indication sans conteste de la réussite de l'Œuvre.

Malheureusement pour l'ésotérisme bruxellois, en hommage au "rebâtisseur", le nom de la Rue de l'Étoile a disparu; elle s'appelle actuellement Rue Charles Buls. Ainsi se perdent les uns après les autres les précieux indices qui guidaient jadis les chercheurs dans leur périple initiatique. Pourtant l'ancien nom présentait l'avantage d'attirer l'attention sur cette phase de l'ouvrage alchimique, parce qu'en cherchant la rue, on trouvait la maison, et, au sommet de la façade de celle-ci, culminant aux regards de tous ceux qui tournent volontiers leur regard vers les cieux, l'étoile à six branches, dorée, flamboyante.

Purifier la matière vile et saturnienne par le feu solaire et érotique, jusqu’à extraire d’elle l’âge d’or qu’elle renferme, et qu’elle gémit de ne pouvoir mettre au jour, telle est la visée du labeur hermétique. Comme Mercure être messager efficace entre le haut et le bas et réciproquement, comme Jupiter être une puissance vitale et végétative, comme Vénus être une pulsion séduisante et amoureuse, comme Mars être une force allègre et combative, comme la Lune être réceptive, comme Artémis chasseresse, comme Hécate magique, trois vertus de l’unique Diane, comme le Soleil être rayonnement, rire et joie !

L'Etoile Flamboyante ( voir le texte éponyme du Baron Tschoudy ) est le symbole de "l'esprit universel" ou du feu de Nature que les yeux de chair ne peuvent percevoir mais qui est toujours en action.

En alchimie opérative, il faut qu'on sache bien, et le disciple de science en particulier, que l'étoile n'est pas une fiction, ni uniquement un symbole. L'astre hermétique, et religieux ajoutons-nous, se manifeste aux cinq sens de l'artiste qui l'entend de manière auditive, le voit, le touche, le goûte et le sent même olfactivement. Dans la réalité, il est sa bonne étoile qui le conduira jusqu'à la caverne, dès le moment du choix et de la grande détermination. Car l'alchimiste est aussi le mage à l'intention de qui est suscité l'astre annonciateur du miracle éternel : "Donc comme Jésus était dans Béthléem de Juda, aux jours du Roi d'Hérode, voici que les Mages vinrent d'Orient à Jérusalem, disant : Où est le Roi des Juifs qui est né; en effet, nous avons vu son étoile en orient et nous sommes venus l'adorer.

L'étoile dans sa manifestation graphique, ou peinte à la manière d'un vitrail, tient, dans le Grand Œuvre, un rôle de tout premier plan. Celui-ci est si vrai et de telle importance, que la figure et la forme étoilées sont inséparables d'une grande partie des opérations physico-chimiques, en progression sur la voie unique et royale. Cela aussi bien à l'intérieur du fourneau et dans l'activité, qu'à l'extérieur, après le refroidissement des matériaux qui sont recueillis à l'issue de chacune des phases du travail. D'une part donc, dans l'éblouissante polychromie de la fusion féconde, d'autre part, dans la spécieuse inertie du rigide repos.

Certaines roses, emblématiques du composé, ont un sens particulier qui souligne davantage les propriétés de cette substance que le Créateur a signée de sa propre main. Ce sceau magique révèle à l’artiste qu’il a suivi le bon chemin, et que la mixtion philosophale a été préparée canoniquement. C’est une figure radiée, à six pointes (digamma), dite Etoile des Mages, qui rayonne à la surface du compost, c'est-à-dire au-dessus de la crèche où repose Jésus, l’Enfant-Roi.